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Les 10 conseils pour investir dans une résidence étudiante
Investir dans une résidence étudiante est un placement d’avenir puisque les besoins pour fournir du logement étudiant en France sont immenses. Voici 10 conseils pour réussir un investissement locatif en résidence étudiante.
Malgré la fin du dispositif Censi-Bouvard depuis fin 2022, mais grâce au statut fiscal pérenne de loueur de meublé, LMP/LMNP, sans encadrement des loyers, l’investissement immobilier dans une résidence services étudiante a le vent en poupe. Mode d’emploi pour investir dans une résidence étudiante.
Conseil immobilier n°1 : qu’est-ce qu’une résidence étudiante ? Qui peut y habiter ?
Ouvertes à tous les étudiants ou stagiaires, les résidences étudiantes privées sont pour l’essentiel composées de studios équipés et meublés, compris entre 16 et 22 m². Ces résidences sont le plus souvent localisées à proximité des lieux d’études, campus universitaires ou en centre-ville et offrent une gamme de prestations, plus ou moins variées, destinée à faciliter la vie des locataires : gardiennage, laverie, salle de sport, cafétéria, petits déjeuners, service de ménage, fourniture du linge de maison. Pour avoir le statut fiscal de résidence services pour étudiants, il est nécessaire de proposer au moins trois de ces services aux résidents. Aujourd’hui, avec l’amplification des phénomènes de la colocation, du coworking et même du coliving, des modèles de résidences étudiantes nouvelle génération se développent. L’offre nouvelle génération de résidences étudiantes intègre ainsi des composantes de la colocation : espaces d’échanges et de rencontres, cuisines communes..., des espaces de coworking : box, salles de réunion… et davantage de services inclus ou à la carte.Bon plan n°2 : d’immenses besoins en investissement locatif étudiant
S’il y est pertinent de se tourner vers la résidence étudiante, c’est parce que les besoins pour loger les étudiants ne sont pas pourvus. La demande croissante en résidences étudiantes est un problème persistant en France. La population étudiante augmente chaque année de plus de 3 %, et environ deux tiers des 2 973 500 étudiants actuels choisissent de vivre en dehors de leur domicile familial pour se lancer dans la location. Si certains, environ un tiers, sont hébergés au domicile familial ou à titre gratuit, on estime que les besoins en logement étudiant dépassent les 1,9 millions à chaque rentrée scolaire. Or, on ne compte que l’équivalent de 465 000 places en résidences pour étudiants.Cette offre limitée ne couvre que 23 % des besoins actuels. Aux chambres en cité universitaire de type Crous et les logements sociaux réservés, qui logent environ 15 % des étudiants, il faut ajouter la pénurie d’appartements de petites surfaces dans les centres villes de la plupart des grandes villes universitaires. Cela laisse donc un besoin de plusieurs milliers de logements étudiants nécessaires.Pourquoi est-ce rentable ?
Avec près de 3 000 000 d'étudiants prévus d'ici 2028, la compétition pour les logements s'intensifie. Les critères de sélection des étudiants sont exigeants, cherchant des logements de qualité, proches de leur école, du centre-ville et des commerces. Les studios sont privilégiés par 57 % d'entre eux, tandis que 47 % préfèrent les logements meublés. Pour répondre à cette demande croissante, il est essentiel de développer davantage de résidences étudiantes pour offrir un hébergement adapté et confortable aux étudiants en quête d'un logement. Face à cette situation complexe, les experts préconisent d'investir dans des logements meublés, en particulier dans des résidences étudiantes. C’est ainsi que les résidences étudiantes privées ont depuis plusieurs années pris le relais pour assurer le logement de dizaines de milliers d’étudiants chaque année scolaire. A la rentrée de septembre 2023, la France comptait dans son parc 1 260 résidences étudiantes, représentant plus de 167 000 logements, gérées par une soixantaine d’exploitations. Ce contexte de pénurie chronique crée des atouts pour les investisseurs. D’où la pertinence d’opter pour ce type d’investissement locatif en résidence étudiante privée.Astuce n°3 : quel emplacement choisir pour acheter un appartement en résidence étudiante ?
Comme pour tout achat immobilier, le bon emplacement reste l’élément principal pour aiguiller le choix de l’acquéreur. Pour investir dans une résidence étudiante, il faut miser sur des villes à fort potentiel étudiant : Paris, mais aussi Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Lille, Nice, Toulouse, Bordeaux. Pour des budgets plus accessibles, à partir d'un ticket d'entrée de 80 000 €, l’investisseur peut aussi opter en régions sur Strasbourg, Rennes, Reims, Grenoble ou Créteil, Paris-Saclay, Marne-la-Vallée et Versailles en Ile-de-France. Plus que la ville, il faut aussi se préoccuper de l’emplacement exact de la résidence étudiante : à proximité des pôles universitaires, des grandes écoles et/ou en centre-ville. Atout indéniable : être à proximité des transports en commun. Se situer à plus de 500 mètres d’un arrêt de tramway ou de métro est souvent rédhibitoire pour les futurs occupants. La résidence étudiante pourrait alors avoir davantage de difficultés à se remplir et l’exploitant à assurer le versement des loyers et respecter les engagements du bail commercial.Où investir en résidence étudiante en 2024 ?
Actuellement, pour savoir où investir dans du logement étudiant, il faut se tourner vers les choix des opérateurs les plus dynamiques, qui portent la croissance du marché, comme Nexity, Sergic, UXCO Group, Vinci Immobilier... Ils ciblent ces derniers mois des académies ayant de forts besoins comme Créteil, Versailles, Montpellier, Bordeaux ou Rennes mais aussi des territoires au potentiel de développement élevé comme Nantes, Lille, Lyon ou la Normandie...Recommandation n°4 : comment réaliser un investissement en studio étudiant ?
Qui peut investir en LMNP ?
En parallèle, il faut signer un bail commercial avec un opérateur/gestionnaire professionnel, pour un minimum de 9 ans. Il prend en charge l’exploitation de la résidence, c’est ce gestionnaire qui doit verser le loyer, revalorisé chaque année en fonction d’un indice contractuellement déterminé, quel que soit le taux d’occupation de la résidence et qui doit s'occuper surtout du choix des locataires, de l’encaissement des loyers et qui prend en charge les travaux d'entretien. Comme c’est le gestionnaire exploitant qui sera le principal pilier de votre investissement locatif, il est nécessaire d’être vigilant sur son sérieux et sa solidité ; mais aussi sur l'ensemble des clauses du contrat de bail commercial puisqu'il détaillera les engagements de location notamment.Conseil n°5 : location meublée, LMNP et studio étudiant
Le principe d’un investissement en une résidence étudiante repose sur le statut fiscal de la location meublée et donc du statut LMNP/LMP, de Loueur de Meublés (Non-)Professionnel. Statut créé après-guerre, il a l’antériorité pour lui. Il s’agit d’un régime fiscal qui permet d’investir dans l’immobilier géré tout en défiscalisant une partie des revenus locatifs. Il offre des loyers quasiment très peu fiscalisés et l’amortissement dans le temps. Dans le cadre d’une résidence services, il permet la récupération de la TVA sur l’immobilier et le mobilier. Lire aussi - LMNP : investir en Location Meublée Non Professionnelle Dans le détail, investir dans des résidences étudiantes via le statut LMNP octroie de nombreux avantages comme la perception des loyers via un bail commercial, la déduction des charges d’exploitation sur les recettes locatives ou la possibilité de bénéficier de revenus non ou faiblement imposés. En effet, les bénéfices générés par la location meublée ne sont pas soumis à l’imposition des revenus fonciers, mais au régime des bénéfices industriels et commerciaux, BIC. Ce sont donc en moyenne une partie des loyers qui ne sont pas imposés chaque année.Par ailleurs, pour s’assurer de répondre aux conditions nécessaires à la récupération de la TVA sur son acquisition, le propriétaire peut choisir de confier son bien à un exploitant. Ce dernier s’engage également à s’occuper de la gestion et de l’entretien du bien, à verser les loyers au propriétaire même en cas de vacance locative, et à prendre en charge toutes les démarches techniques, administratives, fiscales et financières liées à l’investissement.