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Reconversion du Sanatorium Rhône Azur : un projet immobilier neuf ambitieux à Briançon
Le Sanatorium Rhône Azur, joyau historique de Briançon, s'apprête à renaître sous l'impulsion du groupe Histoire et Patrimoine avec Cogedim, avec un projet de reconversion audacieux et respectueux du patrimoine.
L’annonce de l’attribution de la reconversion du Sanatorium Rhône Azur a suscité un vif intérêt dans la région de Briançon. Ce projet, porté par le groupe Histoire et Patrimoine en partenariat avec Cogedim, constitue un tournant dans la stratégie de renouvellement urbain de la ville des Hautes-Alpes. Mandaté par la ville de Briançon, l’Établissement Public Foncier Provence-Alpes-Côte d’Azur (EPF PACA) a sélectionné ce consortium pour mener cette transformation ambitieuse. Un projet qui promet de redynamiser le territoire briançonnais tout en respectant son héritage historique. Un site emblématique au passé riche qui va se transformer Le Sanatorium Rhône Azur, érigé en 1957 à 1350 mètres d’altitude sur la route de Grenoble, est un monument de l’histoire médicale française. Construit à l’origine pour soigner les patients atteints de tuberculose osseuse et pulmonaire, ce centre hospitalier a été le premier du genre en France. Son implantation à Briançon n’était pas anodine : la ville est renommée pour son climat sec et ensoleillé, idéal pour le traitement de ces maladies.
A l’époque, ce projet a vu le jour sous l’impulsion de l’architecte d’État Georges Meyer-Heine, qui s’est entouré d’Alphonse Arati, Marius Boyer et Jean Prouvé pour concevoir un édifice qui mariait en son temps l’innovation architecturale à une approche humaniste de l’urbanisme. Pendant des décennies, le Sanatorium Rhône Azur a été un lieu de soins incontournable avant de fermer ses portes. Aujourd’hui, ce patrimoine architectural, classé Monument Historique en décembre 2022, s’apprête à connaître une nouvelle vie grâce à un projet de requalification novateur. Un projet de reconversion à forte valeur ajoutée La reconversion du Sanatorium Rhône Azur s’inscrit en effet dans une vision large de renouvellement urbain, avec des enjeux multiples tels que la crise du logement et la conservation du patrimoine.
Le projet, conçu par une équipe pluridisciplinaire dirigée par Jean-Michel Wilmotte, l’un des architectes français les plus renommés à l’international, va transformer ce site historique en un quartier résidentiel dynamique sans altérer l’environnement naturel qui l’entoure.
La programmation prévoit la création de 220 à 250 logements neufs, dont 140 en accession libre et 110 en mixité sociale. Cette dernière inclut notamment des dispositifs d’accession à la propriété tels que le Bail Réel Solidaire, ainsi que des logements étudiants.
En plus des bâtiments résidentiels, le plan de réhabilitation intègre des équipements destinés à diversifier l’offre de services locaux : une crèche, une salle de coworking, un complexe sportif et de bien-être, une galerie culturelle et un cabinet médical. De quoi revitaliser tout le site. Une approche respectueuse de l’environnement et du patrimoine L’une des particularités de ce projet est son engagement envers la préservation du patrimoine architectural et naturel. Si deux bâtiments, situés à l’est du site, seront détruits pour être reconstruits, la majeure partie du Sanatorium sera réhabilitée, en accord avec les exigences liées à son statut de Monument Historique. En parallèle, le cabinet paysagiste Moz a été mandaté pour garantir la qualité des aménagements paysagers, afin de maintenir l’équilibre entre la nature et l’urbanisation.
Les nouveaux logements respecteront les dernières normes environnementales, notamment la réglementation RE2020, pour garantir une efficacité énergétique optimale. Cette attention à l’impact écologique s’inscrit dans une volonté plus large de faire de ce projet un modèle de durabilité. Une consultation rigoureuse pour une attribution méritée L’attribution du projet à Histoire et Patrimoine, en association avec Cogedim, n’est pas le fruit du hasard. Suite à une consultation lancée par l’EPF PACA, trois candidats ont présenté leurs offres pour la cession des lots « Le Vaisseau » et « Le Parc ». Après une phase de dialogue approfondi basée sur des critères techniques, professionnels et financiers, le choix final s’est porté sur ce groupement pour sa capacité à répondre aux exigences complexes du cahier des charges.
Ce choix a été salué par Arnaud Murgia, maire de Briançon, qui a insisté sur l’importance d’un tel projet pour la ville : « Le concours de l’EPFR a été salutaire sur ce dossier si complexe, puisqu’il nous permet aujourd’hui d’attribuer le projet à un groupement de très grande qualité sans que cela ne coûte un euro aux Briançonnais. Comme je m’y étais engagé, 40 % des logements sont réservés à la mixité sociale et en particulier à l’accession à la propriété qui est le sujet majeur de notre territoire. » Un programme neuf à la hauteur des attentes Avec un investissement privé de 85 millions d’euros, dont 10 millions alloués aux infrastructures de voirie et aux réseaux divers, ce projet ne pèsera pas sur le budget municipal. Le dépôt du permis de construire est prévu pour fin 2025, avec un début des travaux annoncé pour 2026. Preuve de la détermination des porteurs de projet à livrer un ensemble qui allie modernité, respect de l’environnement et valorisation du patrimoine.
En clair, la reconversion du Sanatorium Rhône Azur est bien plus qu’un simple projet immobilier. C’est une initiative qui reflète une volonté de redonner vie à un site emblématique tout en répondant aux besoins actuels de la population. Grâce à l’implication des acteurs publics et privés, Briançon s’apprête à accueillir un nouveau quartier où patrimoine, nature et innovation cohabitent harmonieusement.