La rentrée immobilière confirme un marché toujours en tension, entre offre réduite et demande soutenue. Selon la société d’études Adéquation, spécialiste des marchés immobiliers, les chiffres à fin septembre illustrent les mutations profondes d'un secteur en crise profonde. Tour d’horizon des cinq chiffres qui marquent la rentrée.
Chiffre n°1. Dix départements concentrent la plupart des baisses des permis de construire
Depuis 2020, 10 départements seulement regroupent à eux seuls les deux tiers de la baisse des logements autorisés, au regard de la décennie précédente. Ces territoires correspondent aux principales métropoles françaises : Grand Paris, Lyon, Bordeaux, Nantes…, où les contraintes foncières et réglementaires freinent la production, en plus du recul de la demande.
2. 37 500 appartements réservés depuis janvier
Depuis le début de l’année, 37 500 logements ont été réservés en promotion immobilière aux particuliers (hors ventes en bloc). Un volume en recul de 11 % par rapport à 2024, signe d’un marché des acquéreurs, notamment celui des investisseurs, toujours prudent et en manque de confiance.
3. 19 mois de stock de logements neufs à écouler
Au 30 septembre, la durée théorique d’écoulement du stock de logements neufs s’établit à 19 mois, soit un mois de moins qu’en septembre 2024. Cette légère amélioration traduit une reprise de la commercialisation, sans pour autant signaler un redémarrage massif de la production. A noter qu’un marché immobilier neuf est jugé équilibré quand il propose environ un an de stock.
4. + 3 % sur les loyers dans le secteur libre
Les loyers progressent de 3 % sur un an à l’échelle nationale. Adéquation souligne que cette dynamique est « portée par la tension locative dans les grandes agglomérations », où la rareté de l’offre pousse les prix des loyers à la hausse.
5. - 2 % sur les prix immobiliers de l’ancien
Enfin, les prix des logements anciens reculent de 2 % depuis janvier, tandis que le neuf reste stable. Une convergence des marchés qui illustre l’attentisme des vendeurs comme des acheteurs.
Dans un contexte d’attente autour du budget 2026 et d’un très attendu statut du bailleur privé, le marché risque de rester suspendu encore longtemps aux décisions politiques à venir. Une incertitude qui continue de peser sur la visibilité économique du secteur immobilier.

